Deux conversions stoïciennes
Ces conversions sont les renversements opérés par la philosophie stoïcienne afin de comprendre quel est notre bien.
Première conversion : Les 3 activités de l'âme
Les stoïciens séparent ce qui ne dépend pas de nous et ce qui dépend de nous.
Cette séparation est cruciale pour formuler la première conversion philosophique stoïcienne: orienter notre attention vers ce qui dépend de nous et être indifférent à ce qui ne dépend pas de nous.
C'est bel et bien une conversion car elle va à rebours de la pensée courante, pour laquelle richesse, honneurs, possessions, sont le coeur de nos préoccupations.
Au contraire il s'agît pour le stoïcien de se concentrer sur ce qui lui est propre : son rapport au monde, les 3 activités de l'âme.
Cette première conversion est donc un recentrement sur la sphère du soi, vers ce que nous sommes.
Seconde conversion : Le principe directeur
Que faire ensuite de ce recentrement?
Tout agir est causé par une évaluation
Épictète|Entretiens
Toute action, tout désir, présupposent une évaluation préalable.
Ainsi, le champ de l'évaluation est le plus important à maîtriser car il conditionne les autres champs, et donc toute notre vie: nous sommes notre manière de voir le monde.
Par conséquent, parmi les 3 activités de l'âme, il s'agît de concentrer notre attention sur la pensée afin de la régulariser: faire en sorte que nous évaluations soient en adéquation avec la réalité.
La logique est la discipline de la pensée. Elle nous appelle à utiliser notre logos pour exercer nos jugements et les faire évoluer.
Seul ce logos qui s'examine lui-même peut nous dire où est notre bien, et par extension celui de tous les hommes.
Le résultat de ces conversions, c'est une connaissance approfondie de soi, et la maîtrise de soi.