TF.

Ecce Homo

C'est le dernier livre qu'il écrit

Prévoyant qu'il me faudra d'ici peu m'adresser à l'humanité avec le plus grand défi qui lui ai jamais été lancé, il me paraît indispensable de dire qui je suis. [...] Mais la disproportion entre la grandeur de ma tâche et la petitesse de mes contemporains s'est traduite par le fait qu'on ne m'a ni entendu, ni aperçu. Je vis sur le crédit que je m'accorde moi-même, me croire en vie n'est peut-être qu'un simple préjugé?

Cette "autobiographie" est là pour éclairer sa philosophie, incomprise de ses contemporains.

Plus que de faire une simple revue de son oeuvre, elle cherchera à l'illustrer.
La belle humeur y est marquée, avec un style hyperbolique, affirmateur, marqué par exemple dans les titres de chapitre

  • Pourquoi je suis si sage
  • Pourquoi je suis si avisé
  • Pourquoi j'écris de si bons livres
  • Pourquoi je suis un destin
    Rien que ça.

Malgré l'apparente profondeur de ces thèmes, Nietzsche y aborde des sujets très concrets, superficiels même.

Ah ! ces Grecs, ils s’entendaient à vivre : pour cela il importe de rester bravement à la surface, de s’en tenir à l’épiderme, d’adorer l’apparence, de croire à la forme, aux sons, aux paroles, à tout l’Olympe de l’apparence ! Ces Grecs étaient superficiels — par profondeur !

Ce sont ce qu'il mange, son lieu de vie, le climat et sa relation à sa maladie, qui lui on permis de devenir ce qu'il est, plus que la foi en l'Idéal. Il n'y pas d'Arrière monde et le corps est un élément crucial de nos vies.

Les bons -- ils ne peuvent créer, ils sont toujours le commencement de la fin --
-- Ils crucifient celui qui grave de nouvelles valeurs sur de nouvelles tables, ils sacrifient l'avenir à leur profit, ils crucifient tout avenir des hommes !
Les bons -- ils furent toujours le commencement de la fin.
Et quelque mal que puissent faire les calomniateurs du monde, le mal que font les bons est le plus nuisible des maux

Nietzsche|Ainsi parlait Zarathoustra

Ecce homo, sous couvert d'une autobiographie, propose donc en réalité un exemple des nouvelles valeurs qu'il propose à l'humanité.
Sa conclusion est claire:

-- M'a-t-on compris? Dionysos contre le Crucifié...

Loin de l'Homme bon issu des valeurs morales chrétiennes décadentes, il propose un dire-oui - ja-sagen -, l'Homme affirmateur issu des valeurs dionysiaques