La formation d'un territoire, selon Gilles Deleuze, est un processus dynamique qui implique de se déterritorialiser d'un lieu pour se reterritorialiser ailleurs. Contrairement à une vision statique du territoire, il s'agit d'un devenir, un étant, un mouvement constant.

La déterritorialisation c'est le mouvement de perte des repères et des significations d'un territoire, qui redevient alors une simple terre brute, dépourvue d'organisation sociale ou symbolique.

La reterritorialisation, quant à elle, c'est le mouvement par lequel cette terre est investie d'un nouveau sens, d'une nouvelle organisation, et devient un territoire.

Ces deux processus sont indissociables et continus. Le territoire n'est jamais fixe mais toujours en transformation.