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Spinoza Philosophie pratique

Last update16/05/2025

Dans ce livre, Gilles Deleuze explore la pensée de Spinoza en insistant sur son aspect pratique et éthique.

Il y explique comment Spinoza fonde sa philosophie de la puissance et de la liberté sur:

Il s'oppose ainsi à ceux qui sont esclaves de leurs passions tristes, mais aussi de ceux qui les alimentent chez les autre, les tyrans, et ceux qui utilisent la culpabilité pour contrôler les autres, les prêtres.

Ici, l'individu est un degré de puissance, puissance d'agir mais aussi puissance de pâtir. S'affranchir des passions tristes c'est donc aussi grandir dans notre puissance d'agir.

Persévérer dans notre être, c'est développer des rapports qui se composent, pour augmenter notre puissance d'agir et ainsi trouver la joie.

Sera bon (ou libre, ou raisonnable, ou fort) celui qui s'efforce, autant qu'il est en lui, d'organiser les rencontres, de s'unir a ce qui convient avec sa nature, de composer son rapport avec des rapports combinables, et, par là, d'augmenter sa puissance. Car la bonté est affaire de dynamisme, de puissance, et de composition de puissances. Sera dit mauvais, ou esclave, ou faible, ou insensé, celui qui vit au hasard des rencontres, se contente d'en subir les effets quitte à gémir et à accuser chaque fois que l'effet subi se montre contraire et lui révèle sa propre impuissance. [...] Comment ne pas se détruire soi-même à force de culpabilité, et ne pas détruire les autres à force de ressentiment, propageant partout sa propre impuissance et son propre esclavage, sa propre maladie, ses propres indigestion, ses toxines et ses poisons?

Gilles Deleuze|Spinoza, philosophie pratique